Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de pierre verhas
  • : Blog consacré à l'actualité dans les domaines de la politique et de l'astronomie, vus au sens large. Ce blog n'est pas neutre : il se positionne à gauche, de philosophie laïque et donnant la primauté à l'expérience sur la spéculation. Ce blog est ouvert au débat, à l'exception des invectives, des attaques personnelles et des insultes qui seront systématiquement rejetées afin de permettre à chacun(e) de débattre en toute liberté et dans la sérénité qui n'exclut en rien la passion.
  • Contact

Recherche

3 mai 2025 6 03 /05 /mai /2025 19:22

 

 

Les premiers instants du second mandat de Donald Trump ont surpris la plupart des décideurs et observateurs hors des Etats-Unis. Ses décisions, ses propos, ses attitudes ne correspondent en rien aux méthodes habituelles. En plus de ses comportements déconcertants, le nouveau Président US agit sur la base de critères tout à fait inhabituels. Pour quelles raisons ? Ils sont la marque d’un Empire déclinant.

 

L’économiste français Thomas Piketty écrit dans « le Monde » du 12 avril 2025 : « Le problème est que la puissance états-unienne est déjà déclinante et qu’il faut imaginer le monde sans elle, explique l’économiste dans sa chronique. » Et imaginer cela est très difficile, car on est habitué depuis la fin de la Seconde guerre mondiale et particulièrement depuis la fin de l’URSS en 1991 que les USA sont encore sans conteste la première puissance. Pourtant…

 

Rappelons-nous les images des désastres de Saigon en 1975 et de Kaboul en 2021 : la fuite de la plus grande armée du monde défaite par deux armées de ce qu’on appelait à l’époque le Tiers-monde, sans oublier le désastre de l’Irak lancé par George W Bush en 2003.

 

 

Saigon 30 avril 1975, Kaboul : 15 août 2021. Les hélicos "banane" symboles de la débâcle de l'Empire US
Saigon 30 avril 1975, Kaboul : 15 août 2021. Les hélicos "banane" symboles de la débâcle de l'Empire US

Saigon 30 avril 1975, Kaboul : 15 août 2021. Les hélicos "banane" symboles de la débâcle de l'Empire US

 

 

Piketty observe : « Les Etats-Unis ne sont plus un pays fiable. Pour certains, le constat n’a rien de nouveau. La guerre d’Irak lancée en 2003 – avec plus de 100 000 morts, une déstabilisation régionale durable et le retour de l’influence russe – avait déjà montré au monde les méfaits de l’hubris militaire états-unien. Mais la crise actuelle est nouvelle, car elle met en cause le cœur même de la puissance économique, financière et politique du pays, qui apparaît comme déboussolé, gouverné par un chef instable et erratique, sans aucune force de rappel démocratique. »

 

L’économiste français analyse ainsi la brutalité de la politique de Trump dès son entrée à la Maison Blanche le 20 janvier 2025.

 

 

Donald Trump, l'imprévisible président US qui, semble-t-il, sait ce qu'il veut.

Donald Trump, l'imprévisible président US qui, semble-t-il, sait ce qu'il veut.

 

 

Si les trumpistes mènent une politique aussi brutale et désespérée, c’est parce qu’ils ne savent pas comment réagir face à l’affaiblissement économique du pays. Exprimé en parité de pouvoir d’achat, c’est-à-dire en volume réel de biens, de services et d’équipements produits chaque année, le PIB de la Chine a dépassé celui des Etats-Unis en 2016. Il est actuellement plus de 30 % plus élevé et atteindra le double du PIB états-unien d’ici à 2035. La réalité est les Etats-Unis sont en train de perdre le contrôle du monde. »

Le déficit commercial atteint depuis pas mal de temps des proportions qui pourraient devenir intenables. Selon les économistes étatsuniens Paul Simko et Richard Smith (« le Monde » 8 novembre 2023) « Avec un niveau de plus de 31 400 milliards de dollars [près de 30 000 milliards d’euros] fin 2022, la dette fédérale des Etats-Unis suscite l’inquiétude. Elle dépasse les PIB combinés de la Chine, du Japon, de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ! » Cependant, il n’y aurait pas péril en la demeure : les Etats-Unis ne sont pas au bord de l’insolvabilité. « 

Selon les données de la Réserve fédérale de décembre 2022, les 31 400 milliards de dollars de titres de dette sont détenus par le secteur privé américain (15 600), par les investisseurs étrangers (7 400), par le gouvernement fédéral (6 800) et par les Etats et les gouvernements locaux américains (1 600).

Un peu plus d’un cinquième de la dette fédérale américaine est donc détenue par le gouvernement fédéral. Mais cette dette est compensée par un actif détenu au même niveau fédéral. La Réserve fédérale détient notamment des titres de créance d’une valeur de 5 100 milliards de dollars, qu’elle utilise comme un outil monétaire, parmi d’autres, pour influencer les conditions macroéconomiques américaines et internationales. A plus petite échelle, le département du Trésor est mandaté par la loi pour détenir les fonds de la sécurité sociale sous forme de bons du Trésor américain.

 

Mais, selon le « Monde » du 12 avril 2023, le krach boursier de 2022 en cachait un autre, bien plus grave : celui de la dette. Lorsque les valeurs du Nasdaq perdaient un tiers de leur valeur et que l’indice S&P 500 reculait de 20 %, les opérateurs pointaient du doigt un sujet souvent passé inaperçu, car compliqué à comprendre : le krach obligataire. Il y eut un jeu sur les taux d’intérêt. La valeur des obligations qui avaient été émises pendant la période d’argent gratuit s’ajuste à la baisse, pour offrir de nouveau une rémunération correspondant à celle du marché. L’affaire s’est traduite par une baisse d’environ 15 % des obligations en 2022, ce qui est considérable pour des produits qui, dans l’imaginaire collectif, sont sûrs (des emprunts d’Etat à dix ans).

 

Et c’est en 2023 que l’on mesure l’ampleur des dégâts sur ce marché deux fois plus important que celui des actions. « Une décennie de taux bas et d’argent facile a faussé les allocations de capital [des acteurs dans l’économie, conduisant à financer sans discernement des projets non rentables] d’une manière qui accroît le risque de crise systémique », déplore, dans le Financial Times, Ian Harnett, cofondateur du cabinet londonien Absolute Strategy Research, dans un article intitulé « La tourmente financière n’est pas finie ».

 

Tout a commencé en mars, avec la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB), la banque des start-ups. Elle avait placé les dépôts de ses clients en obligations d’Etat à long terme. La hausse des taux a fait baisser leur valeur, et la banque a dû liquider en catastrophe son portefeuille obligataire lorsque ses clients ont commencé à retirer leurs dépôts. Outre la panique bancaire, il y avait à ce phénomène deux causes durables : le besoin d’argent pour les start-ups, alors que le guichet du capital-risque est fermé, et la hausse de la rémunération des dépôts.

 

Et tout cela s’est déroulé durant la présidence de Joe Biden !

 

Cependant, il n’y a pas que l’aspect financier, même s’’il est essentiel. Il y a les volets géopolitique et historique. Le professeur algérien Djamel Labidi les analyse très clairement le grand bouleversement auquel nous assistons, sur le site bien connu des lecteurs d’Uranopole, « le Grand Soir ».

 

Labidi remonte tout au début de la conquête du continent américain par les Européens aux XVIe et XVIIe siècles. « Il est intéressant de constater comment l’histoire des idées suit l’Histoire économique et sociale et les bouleversements politiques. La théorie mercantiliste était née au XVIè siècle dans le contexte de la "découverte" de l’Amérique, celui du premier bond du commerce international, et l’afflux de métaux précieux or et argent qui en a résulté, notamment vers l’Espagne ce qui avait fait, alors, de celle-ci la première puissance mondiale. »

 

Remarquez au passage que Trump n’arrête pas aujourd’hui de parler de « terres rares ». Cela remplace les métaux précieux !

 

Djamel Labidi ajoute : « Les mercantilistes voyaient donc naturellement la richesse des nations dans l’accumulation de métaux précieux, l’or et l’argent, et donc dans un commerce international poursuivant cet objectif. Ils en déduisaient qu’une sage politique économique de l’Etat devait viser à un maximum d’exportations, et un minimum d’importations grâce à des barrières douanières, c’est-à-dire une politique protectionniste de l’économie. Ce protectionnisme aurait ainsi le double avantage de favoriser le développement de la production du pays, tout en augmentant les recettes de l’Etat, grâce aux taxes douanières. Les mercantilistes jugeaient donc que le monde était ainsi fait qu’une nation ne pouvait gagner que si l’autre perdait.

 

Aujourd’hui le président Trump pense et veut faire exactement de même. Il veut protéger l’économie des Etats-Unis par des taxes douanières. Il reproche aux autres pays, notamment les plus développés, qu’ils soient amis ou non, d’avoir "profité" des Etats-Unis, d’avoir beaucoup exporté vers eux , mais d’en avoir peu importé. La Chine comme l’Europe se trouve l’objet des griefs des Etats-Unis. Il veut supprimer le déficit la balance commerciale étasunienne, pour avoir un excédent commercial et liquider la dette extérieure abyssale de son pays de 32 000 milliards de dollars. On voit les États-Unis d’Amérique de Donald Trump revenir donc au mercantilisme aujourd’hui. »

 

Cependant, le mercantilisme ne peut être une solution, tout comme le libre-échange. Tout simplement parce que les circonstances ont changé. Et c’est là le danger des idéologies économiques, particulièrement néolibérales, qui préconisent des trains de mesures basées uniquement sur leurs dogmes et non sur les faits et l’évolution des choses. Thomas Piketty le démontre dans une tribune au « Monde » du 8 avril 2025.

 

 

 

L'économiste français Thomas Piketty est effaré par l'évolution de l'économie mondiale.

L'économiste français Thomas Piketty est effaré par l'évolution de l'économie mondiale.

 

 

« L’erreur consiste à ignorer que le commerce international consiste en des échanges. Pourquoi payer plus cher quelque chose qui peut être produit moins cher ailleurs, ce qui permet aux fabricants étrangers de nous acheter les biens sur lesquels nous sommes les meilleurs ? Les échanges permettent ainsi à tous les consommateurs de se procurer plus de produits. Ce n’est pas un jeu à somme nulle, tout le monde y gagne.

Evidemment, les producteurs locaux – les entreprises et leurs employés – sont lésés quand le commerce est libéralisé mais, avec du temps, ils se reconvertiront et bénéficieront eux aussi de leurs ventes à l’étranger. C’est la transition qui est douloureuse et c’est ce qui explique la persistante influence du protectionnisme, mais ça ne dure qu’un moment.

L’industrie textile a quasiment disparu dans les pays avancés, mais qui le regrette aujourd’hui ? Trump veut défendre son industrie automobile, mais les Européens et les Japonais font mieux et moins cher. Ils peuvent alors utiliser leurs revenus pour acheter aux Etats-Unis des produits de haute technologie qui sont leur spécialité indéniable. »

 

Cela explique l’engagement tout provisoire, semble-t-il, de l’ineffable Elon Musk dans son « équipe » ! Et aussi les succès électoraux de Donald Trump proviennent entre autres des Etats les plus atteints par le déclin de l’industrie. Thomas Piketty propose des remèdes, mais qui restent utopiques tant que la « mondialisation » à l’occidentale restera la ligne de conduite.

 

« Que faire face à cet effondrement ? D’abord s’adresser aux pays du Sud et leur proposer la mise en place d’un nouveau multilatéralisme social et écologique, en lieu et place du défunt multilatéralisme libéral. L’Europe doit enfin soutenir une réforme profonde de la gouvernance du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, de façon à sortir du système censitaire actuel et de donner toute leur place à des pays comme le Brésil, l’Inde ou l’Afrique du Sud. Si elle continue de s’allier aux Etats-Unis pour bloquer ce processus irrémédiable, alors les BRICS [Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud] bâtiront inévitablement une architecture internationale parallèle, sous la houlette de la Chine et de la Russie. » En clair, il y a urgence si on veut éviter un conflit majeur entre le « Sud global » et ce qui reste de l’occident trilatéral (Japon, Corée du Sud, Etats-Unis, Union européenne). Et ce n’est certes pas Donald Trump qui apportera la solution.

 

 

 

S'être adjoint le fantasque et dangereux milliardaire Elon Musk montre le manque de lucidité de Trump. Il semble contraint maintenant de s'en débarrasser étant donné les dégâts qu'il a provoqués !

S'être adjoint le fantasque et dangereux milliardaire Elon Musk montre le manque de lucidité de Trump. Il semble contraint maintenant de s'en débarrasser étant donné les dégâts qu'il a provoqués !

 

 

L’incohérence et la faiblesse de l’Europe

 

 

Quant à l’Europe, Piketty dénonce sa responsabilité et ses erreurs dans sa politique d’échanges commerciaux teintée de naïveté et de nostalgie de son passé colonial.

 

« L’Europe doit enfin reconnaître son rôle dans les déséquilibres commerciaux mondiaux. Il est aisé de stigmatiser les excédents objectivement excessifs de la Chine qui, comme les Occidentaux avant elle, abuse de son pouvoir pour sous-payer les matières premières et inonder le monde de biens manufacturiers. Ce qui en outre ne bénéficie guère à sa population, qui aurait bien besoin de salaires plus élevés et d’une sécurité sociale digne de ce nom.

Mais le fait est que l’Europe a également tendance à sous-consommer et sous-investir sur son territoire. Entre 2014 et 2024, la balance commerciale (biens et services) des Etats-Unis accuse un déficit annuel moyen d’environ 800 milliards de dollars [705 milliards d’euros]. Pendant ce temps, l’Europe réalise un excédent moyen de 350 milliards de dollars, presque autant que la Chine, la Japon, la Corée et Taïwan réunis (450 milliards). Il faudra bien plus que la relance militaro-budgétaire allemande ou la mini-taxe carbone aux frontières envisagées actuellement pour que l’Europe contribue enfin à promouvoir un autre modèle de développement, social, écologique et équitable. »

 

Dans une interview au quotidien belge « Le Soir » du 16 avril 2025, Piketty constate :

 

« L’Europe ne doit pas se laisser dicter son agenda par les caprices de Trump. Elle doit s’affirmer comme un pôle de stabilité dans la mondialisation. Cela passe par la définition d’un cadre commercial et politique crédible, notamment vis-à-vis du Sud global. Il faut rééquilibrer les institutions internationales – FMI, Banque mondiale, OMC – en donnant plus de poids à des pays comme le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud. Si l’Europe ne propose pas un modèle de mondialisation plus social, plus équilibré, plus ouvert au Sud, elle sera marginalisée. »

 

Réarmer comme le suggère Trump n’est pas une solution. Et l’économiste français dénonce l’absence de stratégie économique européenne.

 

« Tous les pays qui ont investi pour pouvoir exporter se retrouvent malmenés. L’Europe doit sortir de sa posture attentiste et malthusienne. Elle doit investir davantage sur son propre territoire au lieu d’accumuler des excédents ­commerciaux qui sont en réalité le symptôme d’un sous-investissement chronique. On regarde souvent le déficit américain comme un problème américain. Une part ­importante de ce déficit ­correspond à l’excédent commercial chinois, bien sûr, mais aussi à celui de l’Europe. Et ce n’est pas uniquement l’Allemagne : l’excédent est massif à l’échelle du continent. Ce déséquilibre n’est pas le fruit d’un choix collectif et assumé. Il est le résultat d’une absence de stratégie économique européenne, d’un manque de coordination. Ce n’est pas débattu, pas démocratiquement assumé. Cela révèle surtout une défiance structurelle entre États européens. Chacun soupçonne l’autre de vouloir s’approprier ses ressources. ­Résultat : chacun garde son argent dans un coffre, et personne n’ose investir. Cela conduit à des décisions absurdes : on se précipite pour acheter de l’armement comme si répondre aux exigences de Trump était dans notre intérêt. »

 

 

La vision dramatiquement erronée des élites mondialisées

 

Au fond, nous payons l’orgueil et la vision dramatiquement erronée des élites mondialisées comme les appelle Djamal Labadi.

 

« Les élites mondialisées, débarrassées des soucis de revenus et de "pouvoir d’achat", évoluant dans le monde abstrait de la finance et des services, ont été alors plus préoccupées par les questions sociétales que sociales. La cristallisation des débats sur des thèmes telles que les questions sexuelles, la théorie du genre, le wokisme, avec les passions qu’ils introduisent depuis la nuit des temps dès qu’il s’agit de questions anthropologiques, et de leurs conséquences morales et civilisationnelles, expliquent le caractère extrême et passionnel des tensions actuelles. Ces tensions ne sont pas seulement économiques mais culturelles et morales. »

 

Et on le voit avec la tragédie humanitaire à Gaza.

 

« La dégradation extrême des valeurs proclamées occidentales a atteint son paroxysme à Gaza, à travers une inhumanité totale. Ne pourrait-elle pas s’expliquer, sans trop forcer la note, par cette évolution mondiale d’élites dés :ormais sans repères, sans empathie, évoluant dans une sorte de vide identitaire, qu’il soit anthropologique ou national. »

 

Le professeur à Science Po Nicolas Telzer, un atlantiste inconditionnel, déclare dans une interview au quotidien belge « l’Echo » du 3 mai 2025

 

« Ce processus de déclin des États-Unis est alarmant: désindustrialisation, perte d’influence universitaire, affaiblissement scientifique… Ces éléments s’enchaînent et fragilisent durablement la première puissance mondiale.

 

Absolument. Trump incarne une rupture brutale avec les valeurs qui ont historiquement fait la grandeur de l’Amérique : l’ouverture, l’accueil des immigrants, l’intégration des divers peuples, la défense de la liberté, la primauté de la vérité et la valorisation de la science. Aujourd’hui, la post-vérité règne. Le mensonge est banalisé, même au sommet de l’État. Cette remise en cause de la science, des faits et de la vérité a des répercussions mondiales. C’est une destruction de l’héritage politique et intellectuel des États-Unis. Ce déclin ne date pas d’hier : on peut en retracer les signes dès la non-intervention en Géorgie sous George W. Bush en 2008, ou encore lorsque Barack Obama a refusé d’appliquer ses propres "lignes rouges" après les attaques chimiques en Syrie en 2013. Biden aurait pu sauver, en intervenant, des dizaines de milliers de vies ukrainiennes. Il ne l'a pas voulu. Trump, lui, en accélère les conséquences. »

 

Ajoutons cependant le soutien inconditionnel des dirigeants étatsuniens démocrates – à l’exception d’Obama – comme républicains aux folies criminelles de l’extrême-droite israélienne. Tout cela confirme le dangereux déséquilibre de l’ordre capitaliste mondial.

 

C’est manifestement l’enjeu majeur de la décennie à venir.

 

 

Pierre Verhas

 

 

Prochain article :  Le déclin d’un empire (II) : Le piège de la « soft power »

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires