Le jeune homme en question est donc le fils de Nicolas Sarkozy. Cela ne fait que confirmer ce que nous avons écrit : est antisémite tout qui est opposé à Sarkozy. Et cela aurait été un quidam à la place de Jean Sarkozy, gageons qu’il ne se serait rien passé de même si la donzelle en question avait été la fille d’un milliardaire texan ou russe.
Comme l’écrit Thierry Savatier, chroniqueur au « Monde » : « A force de crier à l’antisémitisme à tout propos, ne court-on pas le risque, particulièrement dangereux, de décrédibiliser une juste cause, d’en banaliser la notion et de lasser une opinion qui restera sourde si un jour survient une alerte sérieuse ? Les avertisseurs d’incendie, pour être efficaces, ne doivent retentir que lors d’un véritable incendie, sinon, ce ne sont que des sirènes aux chants trompeurs. »
Savatier rappelle l’affaire Hannah Arendt suite à la publication de son ouvrage Eichmann à Jérusalem où elle assista à tout le procès.
On lui reprocha son antisémitisme suite à la publication en français de son ouvrage. En effet Arendt, une des plus grandes philosophes du XXe siècle,
parla de « banalisation du crime » : « On lui reprocha sa théorie de la « banalisation du mal », en l’interprétant plus ou
moins délibérément de façon erronée, et surtout on lui fit grief d’avoir écrit que certaines autorités juives (les Conseils juifs dans quelques pays occupés) avaient coopéré avec les nazis, en
désignant des victimes pour, en théorie, en sauver d’autres. Une telle vision de l’histoire était inacceptable aux bien-pensants. On fustigea Arendt pour avoir dévoilé une réalité gênante. On
posa ouvertement la question « Arendt est-elle antisémite ? » Cependant, elle n’avait rien inventé : elle ne faisait que retranscrire les conclusions des juges Yitzak Raveh et
Halévi (qu’il serait ridicule de soupçonner d’antisémitisme) que l’on peut retrouver en lisant les minutes du procès Eichmann. » Savatier ajoute : « La philosophe, que je tiens,
sous ma seule responsabilité, comme l’un des plus grands esprits du XXe siècle, fut l’objet d’un lynchage médiatique dont elle souffrit jusqu’à sa mort, parce qu’elle était sortie des propos
convenus. » Sortir des propos convenus, voilà ce qu’il est interdit de faire !
Une autre persécution eut lieu en 2002. La victime expiatoire fut Edgar Morin, sociologue universellement connu.
Il publia en 2002 dans le « Monde » un article intitulé : « Israël – Palestine, le cancer ». Suite à un violent lynchage médiatique, il fut condamné par la Cour d’appel de Versailles en 2005 pour « discrimination raciale ». La Cour de cassation cassa cet arrêt en juillet 2006.
Nous nous trouvons une fois de plus dans le cas d’un écrivain connu qui est traîné devant les tribunaux pour « antisémitisme ».
Cette Inquisition représente un grave danger et s’inscrit bien dans la lignée du « sarkozysme » qui refuse toute liberté critique. La patrie de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité et des Droits de l’Homme et du Citoyen est en danger.