D’où vient le
pognon ?
Peu de gens ont fait remarquer que les emprunts de centaines de
milliards d’Euros par les Etats de l’Eurogroupe provenaient des banques. Autrement dit, les Etats empruntent à certaines banques les moyens de renflouer d’autres banques auxquelles ces banques ne
voulaient plus prêter ! On comprend dès lors la réticence de certains politiciens et économistes. Mais ce n’est pas du « communisme » ou du « bolchévisme » comme le
hurlent les néolibéraux et les républicains américains, c’est tout bénéfice pour les banques. C’est du « bolchévisme » bien compris.
La définition du
socialisme
Michel Konen, le rédacteur en chef de la très conservatrice et
catholique « Libre », y va de sa définition du socialisme. « Le socialisme, c’est la collectivisation des moyens de production pour mener au communisme. » (La
« Libre » du 13 octobre). Le patron de la « Libre » ferait bien de revoir ses classiques. En tout cas, cela en dit long sur la mentalité des cénacles de
droite.
Ce bon Monsieur
Paulson
Le génial Henry Paulson, le secrétaire d’Etat américain au Trésor,
ne sait pas très bien que faire des 700 milliards de dollars qu’il voulait injecter sur les marchés financiers. Il va racheter les créances douteuses des banques pour leur éviter la faillite,
mais il ignore si c’est la bonne réponse à la crise financière. Et puis, par idéologie, Paulson s’est refusé à injecter une partie de cette somme colossale dans le capital des banques de peur de
se faire traiter de « communiste » en nationalisant des banques. Ah oui ! Un facétieux a calculé que ces 700 milliards de dollars pourraient assurer la sécurité sociale à chaque
Américain pendant quarante ans. On est vraiment bien gouverné !
Fortis trop vite
bradé ?
Le bruit court que l’on a revendu Fortis trop vite et trop bon
marché à BNP – Paribas. Notre petit doigt nous dit qu’il y a du communautaire là-dessous. Enfin, on ne sait pas trop. Toujours est-il que les deux plus fortes banques en Belgique sont désormais
la flamande KBC et la batave ING. Cherchez à qui le crime profite. D’ici qu’Yves Leterme décroche un poste d’administrateur dans une de ses banques lorsqu’il ne sera plus Premier ministre – ce
qui ne saurait tarder -, il n’y a qu’un pas que nous n’oserons pas franchir.
La marquise du
Sarkoland
Christine Lagarde, surnommée la « marquise de Bercy »
(Tout va très bien, Madame la Marquise…) ou « Madame TVB » (pour Tout va bien) est mise en QHS (Quartier de Haute Surveillance) par Sarkozy qui a placé trois énarques à Bercy dans son
plus proche entourage. Gageons qu’une fois la crise calmée, Pétain le petit renverra sa brillante ministre à son cabinet d’avocats d’affaire qu’elle n’aurait jamais dû
quitter.
La stratégie du choc, nouveau bouquin de
Naomi Klein
« La suite de l´histoire je vous la donne. Nous allons vivre les dictatures les plus grandes du monde, les riches pour ne pas
perdre leurs privilèges vont inventer pleins pleins d´événements ils vont mêmes en fabriquer, certains auront vu Jésus, d´autres un extraterrestre, ils nous feront peur, très peur, alors nous
occuperons les tunnels de métro, certains iront creuser des trous au centre de la terre (...) (rocioréagissant sur Paul
Krugman: «Un pastiche de toutes les crises» ). Voilà qui pourrait introduire le splendide ouvrage
de Naomi Klein : « La stratégie du choc », Acte Sud, 2008. La thèse de cette brique de 655 pages qui se lit comme un roman – noir - est : « La thèse de la journaliste canadienne est que le capitalisme prospère de préférence dans les contextes les plus tourmentés. Conscients de cette importance de la crise
pour que fructifient leurs intérêts, un certain nombre de dirigeants politiques, économiques, et d'intellectuels – au premier rang desquels Milton Friedman, le théoricien de l'ultralibéralisme et
fondateur de l'école de Chicago –, ont construit des marchés économiques prospères sur les ruines d'Etats et de sociétés frappées de traumatismes : le 11 Septembre, la Nouvelle-Orléans de l'après
Katrina, le Sri Lanka d'après le tsunami, l'Afrique du Sud d'après l'apartheid, la Russie d'après la fin du communisme. Jusqu'à parfois susciter ces «désastres» si nécessaires à leur
fortune: de la dictature de Pinochet au Chili en 1973 à la guerre en Irak. »
Nous en publierons une critique approfondie prochainement.
Les frasques de DSK
Voilà donc DSK surpris comme un vulgaire mari adultérin non par sa légitime, mais
par son ennemi le plus redoutable aux USA, le « Wall Street Journal », organe de l’orthodoxie néolibérale américaine. Plus con que cela tu meurs ! Le « Canard enchaîné »
titre cette semaine : « le « Wall Street Journal » veut voir DSK dans la position du démissionnaire ». Par cette connerie, c’est toute une stratégie savamment montée par
Sarkozy et lui-même qui vole en éclat : faire du FMI le pivot du nouvel ordre monétaire international et donc de la « refondation du capitalisme ». En effet, ces projets datent de
bien avant la crise financière. Cela en dit long sur les caucus secrets de la « démocratie » sarkozienne. Caramba ! C’est encore raté
et cela fera du dégât quoiqu’il arrive : démission ou non de Strauss-Kahn.
Les populistes BCBG
Voici donc un nouveau parti « populiste » en Wallonie. C’est l’œuvre de
l’ancien cabinettard et toujours nomenklaturiste Rudy Aernoudt, grand copain de l’autre « populiste » Jean-Marie Dedecker. L’initiative de Aernoudt plaît à un certain establishment qui
préfère voir un des « leurs » canaliser les nombreuses voix de protestation qui ne manqueront pas de s’exprimer au prochain scrutin. Ce populisme BCBG fera un peu de dégât au MR.
Bah ! Cela calmera l’arrogance de Reynders qui commençait à agacer pas mal de monde. C’est pourtant un petit jeu dangereux et ledit establishment pourrait bien s’en mordre les
doigts.
Du rififi chez les francs-mac’
Du rififi chez les francs mac’. L’affaire Wagner, cet homme d’affaires Carolo,
grand copain de Van Cau, et accessoirement franc-maçon, se voit inculpé de faux, usages de faux, détournement. Bref, rien que du banal. Cependant les « trois points » s’en mêlent. Deux
d’entre eux se sont échangés une bafouille opportunément saisie par la Justice, dans laquelle il est proposé de se faire juger par une Cour d’appel présidée par un frangin. Ledit frangin n’a pas
apprécié, mais pas apprécié du tout cette « fraternelle » initiative de ces deux loustics. Un autre Frère ne put s’empêcher de dire : en faisant cela, les deux connards ont l’air
de penser que Wagner est coupable… Tout cela est un pastis détonnant. La parution de cette lettre dans la Presse à la veille de l’ouverture du procès de Wagner en première instance, le fait que
l’intéressé ait conservé cette lettre qui ne lui était d’ailleurs pas destinée et opportunément saisie par la Justice. Quelle est la vraie raison de l’intervention intempestive des deux
frangins ? Naïveté ou duplicité ? En attendant, si l’Ordre maçonnique ne procède pas à un nettoyage, il pourrait aussi connaître une crise de grande ampleur. Wagner aura composé un
nouvel opéra dont la Première est incessante : le « ridicule des Dieux »…
And the winner is not yet Obama…
Les Européens, les intellectuels et l’establishment voient Obama vainqueur des prochaines présidentielles US. Rien n’est moins sûr. On veut oublier quelques dimensions fondamentales. Nous
en prendrons deux : le racisme et l’appartenance d’Obama à la classe intellectuelle de l’Est Etats-unien. Le racisme est encore bien vivant aux USA et s’exprime parfois de manière
insidieuse. Ainsi, Barak Obama a commis l’erreur d’affirmer qu’il avait de lointaines origines irlandaises. Cela a déclenché un tollé dans la communauté irlandaise américaine qui est nombreuse et
influente. Des chansons circulent sur « Yutube » où Obama est considéré comme le plus Irlandais des Irlandais… Le leader démocrate a un autre handicap, son appartenance à la classe Bobo
de l’Est des USA. Cette classe est détestée par une immense majorité des Américains. Comme dit un journaliste américain : Obama a les sondages pour lui, pas les
électeurs.
Ajoutons que si son programme était transféré en Europe, il serait
considéré comme un tissu d’idées les plus néolibérales. Mais, ce n’est pas l’Europe qui élit le président des Etats-Unis.